Orthophonie et déserts médicaux : dans quel département s’installer ?

Comme toutes les professions médicales, l’orthophonie est touchée par des disparités géographiques : alors que certains patients trouvent un professionnel et planifient un rendez-vous très facilement, d’autres n’ont aucune solution à moins d’une cinquantaine de kilomètres, sans compter que les délais pour obtenir une consultation sont allongés.

Pour les étudiants qui préparent un concours d’orthophonie, il est donc logique de se poser la question suivante : dans quelle ville est-il préférable de s’installer ? Où aura-t-on besoin de davantage de praticiens ?

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Les quelques études menées pour identifier les secteurs problématiques ont permis d’établir un lien concret entre la répartition des médecins généralistes et celle des orthophonistes. En effet, les mêmes départements sont souvent impactés par la désertification médicale, en particulier dans les zones éloignées des grandes agglomérations.

Le concours d’orthophonie de Limoges est une option intéressante : la région regroupe beaucoup de territoires ruraux sur lesquels on manque de médecins, mais aussi d’orthophonistes. En parallèle, il est judicieux d’envisager le concours d’orthophonie de Besançon, car beaucoup de secteurs, dans l’est et le nord-est de la France, sont touchés par cette difficulté.

Naturellement, il est tout à fait possible de choisir une grande ville et de passer son concours d’orthophonie à Paris, Lyon, Nantes, Poitiers ou Lille, avant de s’installer sur un secteur où le besoin est important. En effet, le lieu de l’apprentissage n’est pas décisif pour l’insertion dans le monde professionnel.

Cependant, plusieurs géographes, à l’instar de François Tonnelier et Emmanuel Vigneron, se sont intéressés aux motivations des professionnels du secteur médical quand ils choisissent leur secteur. Très souvent, ils exercent non loin de leur lieu de formation. Par la force des choses, les régions nanties d’une école ont une meilleure densité d’orthophonistes, ce qui permet de répondre plus facilement aux demandes des patients.

Pour finir, si les départements comme l’Allier, la Nièvre, les Hautes-Pyrénées ou encore le Doubs subissent un véritable manque d’orthophonistes, c’est aussi le cas à Paris, où la densité est très faible pour 100 000 habitants. Il est donc tout à fait possible de répondre à un véritable besoin dans le secteur sans jamais quitter l’effervescence de la ville !