Toutes les civilisations ont honoré les métaux et toutes leur doivent, non seulement nombre de leurs progrès et de leur confort, mais aussi de leur esthétique. En Europe on associe très vite le cuivre aux chaudrons et casseroles rutilants des grandes cuisines, tandis que le fer, lui, évoque tout aussi vite lances, épées, couteaux, javelots et même pistolets !

L’or et l’argent : un duo « séxué » de métaux…

On retrouve cette répartition si l’on peut dire entre métal féminin et métal masculin, dans le duo des métaux dits précieux que sont l’or et argent. Le premier considéré comme solaire est masculin, le second, considéré comme lunaire est féminin. Tous les deux ont servi et servent de référence à la valeur de la monnaie (jusqu’en 1971,  l’étalon or a déterminé la valeur, la convertibilité et les taux de change de toutes les monnaies !).

 

Or et argent, rois de la bijouterie et de l’orfèvrerie

Tous les deux, or et argent, étant très malléables ont fait la joie de l’orfèvrerie et de la bijouterie. Cependant, si l’or est inoxydable, ce n’est pas le cas de l’argent qui peut noircir et noircir la peau contre laquelle il se frotte. Aussi l’on préfère souvent l’or à l’argent pour les bijoux destinés à être portés à vie, comme le sont les alliances ou les médailles de baptême. A noter que, l’or étant trop « mou » pour être utilisé pur, les joailliers travaillent avec divers alliages d’or et d’autres métaux (cuivre, argent…), d’où ses différents carats et ses différentes teintes. Son doré peut être tiré vers rose avec du cuivre par exemple. (Il est aussi courant qu’on ajoute à l’argent une infime quantité de cuivre).

 

Or et argent, rois des médailles religieuses

La plupart des médailles religieuses (ou de protection) sont en or ou en argent. Qui cherche une médaille religieuse (par exemple pour un baptême ou une communion) ou de protection (pour une naissance par exemple) devrait explorer le catalogue Sanctis. Cet atelier d’artisans médailleurs et de bijoutiers de France (1920) – qui relaie aussi les créations d’Augis (joaillier lyonnais – 1830) et d’Arthus Bertrand (orfèvre et médailleur – 1803) – en propose plus de 180 modèles ainsi que différentes chaînes pour les porter. Les médailles peuvent être en or jaune, en or blanc, en argent, parfois en nacre et or, ou mêler deux ors. La plupart sont rondes, mais certaines sont rectangulaires, ovales, en forme de croix, voire de losange. Elles peuvent être pleines (moulées ou frappées) ou ajourées.

Et la gravure est offerte !