Voici comment se manifeste la dénutrition chez les séniors

Le collectif de lutte contre la dénutrition établissait en 2016 qu’un quart des séniors en perte d’autonomie étaient concernés par ce déséquilibre de l’alimentation. En hospitalisation, c’est jusqu’à 70% des personnes âgées qui souffriraient de dénutrition. Cet état de déficit en nutriments conduit à une dégradation importante et auto-entretenue de la santé, d’où l’intérêt de réagir au plus vite pour limiter la perte d’autonomie de la personne. Les 4 signes suivants sont des précurseurs de la dénutrition à connaitre et à surveiller.

1. Une modification de l’alimentation

Le sénior est hospitalisé par suite d’une chute ou d’une maladie, ou bien il subit un stress important (décès d’un proche, déménagement) qui le conduit à modifier son alimentation. Si, jusqu’à présent, la personne se portait plutôt bien avec son régime alimentaire habituel, il faut surveiller de près l’évolution de ses nouvelles tendances alimentaires. À l’hôpital, si vous constatez que votre parent mange peu, vous pouvez discuter avec l’équipe afin d’adapter les repas ou d’apporter vous-même des plats cuisinés. À domicile, il existe différentes solutions pour améliorer la qualité des repas pris comme les services de livraison ou l’aide à domicile.

2. Des difficultés prononcées pour préparer les repas

Qu’il s’agisse des courses, de la cuisine ou de la préparation des repas à proprement parler, une personne en perte d’autonomie peut se retrouver confrontée à des obstacles qui vont freiner son empressement à manger équilibré et varié. Si votre proche ne parvient plus à faire des achats alimentaires seul, qu’il a du mal à manier les ustensiles de cuisine et se tourne plus volontiers vers de la nourriture industrielle toute prête, il peut être temps d’envisager une inscription en maison de retraite. Vous pouvez consulter ensemble la page https://www.conseildependance.fr/maison-retraite/ afin de vous préparer sereinement à cette éventualité.

3. Fatigue et perte de poids inexpliquée

Lorsqu’un sénior présente de la fatigue importante et une perte de poids subite sans explication particulière, l’alimentation est l’un des premiers points que les médecins analysent. Manger trop peu ou trop mal engendre des conséquences néfastes sur l’organisme, qui ne reçoit plus les nutriments, vitamines et minéraux indispensables à son fonctionnement. Les risques sont réels : 

– fractures ;

– chutes ;

– aggravation de l’état de santé général ;

– infections liées à la baisse d’efficacité du système immunitaire ;

– troubles psychiques.

Avant d’atteindre un état complètement grabataire et en l’absence de solution adaptée pour le maintien à domicile, un sénior dénutri pourra retrouver de l’appétit au sein d’un Ehpad 82. La présence d’autres résidents, l’attention de l’équipe et la qualité des repas constituent autant de points positifs qui encouragent à bien manger.

4. Une gêne dans la sphère buccodentaire

Pose d’un dispositif dentaire, douleurs aux dents ou aux gencives, difficultés à mâcher, aphtes, sécheresse buccale, perte de goût : toute gêne intervenant au niveau de la bouche et des dents entraine un risque important de dénutrition. Un sénior qui s’alimente mal peut aussi témoigner de la sorte d’une douleur localisée au niveau buccodentaire. Souvent, la résolution de la gêne permet de retrouver une alimentation satisfaisante.